J’attends Maîtresse Célia pour un « social time » au Bœuf Couronné, un restaurant de viande proche de la Grande Halle de la Villette.
J’ai choisi une table éloignée de tout voisinage immédiat pour nous permettre tous les sujets de discussions possibles.
La veille j’avais reçu consigne de mettre ma cage de chasteté pour la nuit et de lui en remettre la clef en arrivant, ainsi que mon offrande pour le social time et la séance qui devait suivre. C’est la signature de Maîtresse Célia, préparer le candidat dès la veille.
C’est dans ce restaurant proche de l’ancien marché aux bestiaux de la Villette que se retrouvaient bouchers et maquignons au bon vieux temps des abattoirs, activité si bien documentée par Georges Franju en 1948 dans son film « Le sang des bêtes », un monument du genre. Ils ne venaient pas au Bœuf Couronné pour danser le « tango » chanté par Boris Vian, mais pour manger un bon morceau de bœuf afin de resserrer leurs liens et sceller quelques ventes. Quel meilleur endroit pour inviter sa Maîtresse ?
Maîtresse Célia est un peu en retard mais je constate avec satisfaction qu’elle porte la tenue que je lui avait fait livrer quelques jours avant. Un chemisier blanc cintré, à petits boutons d’argent, au décolleté tendu sur un soutien-gorge rétro en satin de soie couleur chair et aux formes en « obus » qui met en valeur sa poitrine généreuse. Sous la tension, les boutons du haut de son chemisier sautent constamment. De guerre lasse, Célia finit par laisser faire la nature pour mon plus grand bonheur, laissant apercevoir sa magnifique poitrine. Une jupe de cuir noir au dessus du genou complète sa tenue, ainsi que des chaussures ouvertes à talons très hauts qui allongent sa taille et font jaillir son buste. Célia a relevé en un chignon sophistiqué sa chevelure d’un roux plus éclatant que jamais dans les rayons du soleil de cette journée caniculaire. L’ensemble lui donne une allure stricte et sexy comme pour mieux affirmer son tempérament et mettre en avant sa séduction.
Maîtresse Célia consulte la carte et se décide rapidement pour une pièce de bœuf dans le filet, le must de l’établissement, cuisson saignante évidemment pour un tel morceau de choix, accompagné d’un excellent verre de vin rouge. Sous son contrôle j’opte timidement pour une salade légère accompagnée d’eau gazeuse. Elle acquiesce d’un regard. Le serveur légèrement goguenard ne se prive de faire une remarque sur le « monde à l’envers » induit par ces choix plutôt inhabituels (que dirait-il s’il savait qu’en plus je porte une couche et une culotte en plastique sous mon pantalon !). Mon choix de plat me classe à sens yeux définitivement dans le camp du faible, le petit personnel sent instinctivement la hiérarchie d’une table. Une salade contre une pièce de bœuf saignante ! La supériorité masculine se trouve annihilée par ce choix. Il n’en faut pas plus pour que ce serveur opportuniste pousse son pion, prenant le rôle vacant du mâle alpha de la tablée, et bien que ne faisant pas partie des convives, commence à se montrer plus prévenant avec ma Maîtresse, beaucoup plus que sa profession ne lui permet, jusqu’à se laisser aller à un comportement dragueur que Maîtresse Célia ne décourage pas vraiment, à mon grand dam ! Elle en joue même. A peine arrivée, me voici le dindon de la farce, rouge de confusion et d’humiliation. Le service n’est plus ce qu’il était, les serveurs discrets non-plus, disparus sans doute en même temps que le dernier boucher de la Villette.
Maîtresse Célia enfonce le clou en me racontant ses soirées avec ses amies domina, la dernière en date consistant en un trio de rousses s’embrassant à bouche-que-veux-tu sous les regards intéressés de l’assistance.
Je lui demande si au cours de la session son amie l’a marquée, si elle en garde encore quelques traces ? Résisterais-je à ce traitement si Célia me l’appliquait à son tour ? Serais-je à la hauteur de Maîtresse ? C’est avec ces questions en tête que nous quittons le restaurant et sortons dans la rue écrasée de chaleur. Le soleil tape durement. Nous revenons à pied chez Maîtresse Celia, cherchant l’ombre chaque fois que possible. Ce n’est certes pas un temps à sortir avec une couche doublée d’une culotte de plastique étanche sous son costume.
Une fois arrivée Célia enfile une tenue en latex, veste et jupe très ajustées. Cette tenue lui va à merveille. Il fait si chaud que Célia décide d’ouvrir le volet à demi sur la terrasse qu’elle me demande d’arroser. L’eau s’évapore rapidement sur les dalles brûlantes créant un peu de fraîcheur dans la pièce attenante, reproduisant le système de climatisation naturelle du Palais de l’Alhambra !
A cause de la chaleur, mon sexe s’échappe de la cage de chasteté en silicone. Ma liberté est de courte durée car Célia s’en aperçoit et la replace immédiatement dans une cage en métal. Elle m’immobilise ensuite les poignets dans le dos sur lesquels je dois m’allonger. Mes pieds entravés à leur tour puis écartés et soulevés, je suis à sa merci. Je suis transformé en meuble érotique vivant et inoffensif.
Célia profite pleinement de sa position dominante. Elle m’enfourche tel un jouet et s’accroupit juste à l’endroit de ma cage. Je la sens peser et se frotter sur moi, ondulant doucement puis plus fortement, ondoyant de façon très sensuelle. La transpiration sous le latex de sa jupe facilite le glissement humide de sa vulve et augmente son excitation. Je suis également très excité. L’épilation intégrale du maillot que j’avais fait faire dans un salon d’esthétique la veille (et inspectée par Célia) est magique, je sens parfaitement son sexe, le mélange de transpiration, d’humidité et de mouille. Je lis sur son visage l’extase et son plaisir qu’elle prolonge à loisir. Quoique réduit à l’impuissance, je savoure intensément ce moment.
Son plaisir pris, c’est alors que Célia procède à mon lavement. Elle vérifie la quantité d’eau, introduit la canule et attend patiemment mon « remplissage ». A la fin du processus elle me pose une couche propre.
Ensuite vient la privation de mes sens. Célia m’insère des bouchons dans les oreilles, m’enfile une cagoule en latex munie d’un zip, force l’ouverture de ma bouche avec un bâillon anneau caoutchouté qu’elle complète d’un bâillon bite… Je devine déjà l’objectif humide de Célia… Cet isolement sensoriel est voluptueux, je le savoure. Je sens Maîtresse qui observe ma béatitude de son fauteuil en sirotant un café.
Détaché, je dois ramper jusqu’à la terrasse. Maîtresse m’asperge d’eau glacée. Je suis trempé, incapable de faire le tri des fluides qui me recouvrent. Puis elle retire le bâillon ce qui me laisse bouche grande ouverte, totalement dépendant de ses désirs. Elle se positionne au dessus de moi. Je sens des gouttes de transpiration couler sous le latex depuis son intimité, se répandre sur ses cuisses et me tomber sur les yeux, mon visage et ma bouche offerte. Célia se positionne pour me pisser sur le visage et dans la bouche au travers du bâillon anneau. Je subis cette honte, bois son champagne et y prend goût. Maîtresse Célia tourne cette journée caniculaire à son avantage, jouant toute la gamme des différents états liquides avec virtuosité. Humidité, transpiration, mouille et pisse tour à tour et ensemble. Cocktail servi avec adresse et maitrise.
Comme si cela ne suffisait pas en matière d’humidité, Célia m’oblige à me vider dans ma couche. Je m’exécute, dans un dernier sursaut de honte, incapable retenir plus longtemps les matières chaudes qui se répandent dans ma protection. Puis vient la consigne de me masturber au travers de ma couche. Je m’exécute promptement, je sens que je viens rapidement dans ma protection.
Après ma douche Célia me remets une couche propre et sèche avant de me laisser repartir. Nous échangeons sur les qualités de plastique des culottes, comparant le pouvoir de sudation plus ou moins poussé des différents matériaux. Le PVC arrive en tête en terme de pouvoir transpirant.
J’ai découvert une Célia exceptionnelle qui a apprécié chaque instant avec délectation, à table d’abord puis chez elle, sur son terrain. Elle extériorise sa sexualité, vous impose son imagination et utilise les éléments du contexte, cette canicule affreuse pour improviser et les tourner à l’avantage d’un séance imprévisible. La voir jouir ainsi de la situation est un pur bonheur. C’est ainsi que je conçois la soumission, c’est ma façon d’envisager le BDSM, c’est ce que je cherche et que Maîtresse Célia offre avec maîtrise et adresse.